Mettre les mains dans la terre avec un atelier découverte 2 février 2023 – Catégorie: Technique
C’est toujours un plaisir de faire essayer la céramique à des curieux et curieuses qui ont envie de créer de leurs propres mains.
Un atelier où créer sa propre pièce céramique
Je demande toujours aux participant.e.s de réfléchir à la pièce qu’ils ou elles ont envie de faire avant d’arriver à l’atelier. C’est pour moi le moyen de valider avec eux leurs préférences et leurs envies, et aussi d’organiser l’atelier afin qu’ils puissent réaliser la pièce de leur rêve dans les 2 heures imparties. Souvent, les débutants hésitent à me dire vraiment leur ambition, persuadés qu’ils sont de ne pas pouvoir faire ce qu’ils ont en tête. Toujours, je parviens à les rassurer en leur expliquant qu’il vaut mieux tenter une pièce qui leur plaît, même s’ils la jugent difficiles (d’ailleurs, parfois, elle ne l’est pas) et aussi que je suis là pour les guider. Du coup, nombreux sont ceux qui tentent le modelage d’une silhouette. Et repartent avec, aussi ébahis que contents, un peu plus tard, lorsque leur pièce est cuite et émaillée.
L’exemple de Julie
Mon premier contact avec Julie se fait par mail et, rapidement, elle m’envoie des photos issues de la presse mag déco de petits présentoirs en céramique à accrocher au mur. Lorsque nous en parlons au téléphone, elle évoque de suite :
– « ah, si j’osais… »
Je lui réponds : « osons alors, à quoi pensiez-vous ? »
– « je me disais que faire une petite statuette était certainement trop compliqué ! »
– « mais non, montrez-moi ce qui pourrait vous inspirer et on peut regarder ce qu’on peut faire dans le cadre de l’atelier »
Elle me parle alors de silhouettes féminines, émaillées, vues sur mon site.
– « pas de problème » lui dis-je… et je la vois arriver à l’atelier avec un peu d’appréhension dans les yeux… elle est la seule du petit groupe à tenter l’expérience, les autres participantes ayant fait le choix de céramiques utilitaires : bols, vase, plat de présentation…
Je lance donc Julie avec un petit pain de terre et lui donne comme indications de creuser et modeler un début de forme sur une hauteur d’une quinzaine de cm. Quelques minutes plus tard, je découpe sa forme selon le nombre d’or pour placer la tête, les épaules, le buste, la taille, les hanches et les genoux. Et la voilà partie à façonner la terre.
Volontaire et concentrée, Julie affine sa silhouette sans que je n’ai besoin d’intervenir. Je passe juste de temps en temps auprès d’elle pour lui demander un temps d’observation entre le modèle qu’elle a imprimé et son travail. De près. De loin (éloignées de quelques pas). Elle voit de suite où intervenir et montre une grande capacité à corriger d’elle-même.
En 2 heures d’atelier, elle obtient la silhouette qu’elle désirait, moins détaillée que son modèle certes, mais avec tellement d’elle-même dans sa réalisation.
A l’issue de l’atelier, c’est moi qui vais assurer les finitions : d’abord le vidage de la pièce (qui consiste à la couper en 2 pour enlever le maximum de terre à l’intérieur, et ensuite resouder les 2 parties) afin qu’elle n’explose pas à la cuisson. Puis un peu de ponçage et lissage.
Un mélange d’émaux céramique
A la question quelle finition sur la pièce une fois cuite, Julie a le choix entre une patine à la cire ou de l’émail céramique. Tombée sur le charme d’une pièce vue chez Claymee où j’ai mélangé de façon aléatoire des émaux noir, blanc et rose poudré, elle me demande le même effet.
Le résultat est ci-dessous. Pas mal non pour une première ?