Terrestris, comme sorties de terre 1 novembre 2024 – Catégorie: Technique – Tags: , , ,

Terrestris est le nom que j’ai donné à ma série de grandes jarres à effets de matière.

L’idée était de créer une pièce dont l’aspect brut rappelle les amphores anciennes que l’on peut admirer dans les musées. Ces pièces archéologiques qui portent la trace des siècles, souvent cachées, ou enfouies dans la terre, et qui témoignent d’un savoir-faire ancien.

Le making off des jarres Terrestris

Chaque pièce est montée selon la méthode du colombin, c’est-à-dire en assemblant des « boudins » d’argile (moi j’aime parler de gnocchis car on les construit de la même façon : en roulant la matière entre ses mains) en les superposant les uns au-dessus des autres. Une fois soudés à la fois à l’intérieur et à l’extérieur, on peut monter la paroi, tout en la lissant avec une estèque (une sorte galet plat qui permet d’enlever le surplus de terre).

Une fois la forme arrondie obtenue, je superpose des mélanges d’argiles de différentes couleurs et j’ajoute de la matière en barbotine (terre délayée d’eau) pour obtenir les reliefs. Plusieurs couches d’engobes (poudres de terre et de pigments) comme de l’oxyde de cobalt, du manganèse, etc.) permettent d’obtenir l’effet montré ici :

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Au final, je crée les petites cavités avec un bâton de bois. Après plusieurs semaines de séchage, la pièce passe au four qui va monter jusqu’à 980°.

Une pièce parfaite pour égayer un intérieur

Les jarres sculptures de la série « Terrestris » s’accordent aussi bien avec des intérieurs très modernes que plus classiques. Dans une pièce de vie, comme sur la table basse au centre du salon ou dans l’entrée de la maison, la sculpture attire les regards et donne envie de toucher. Une sensation qui ne peut se reproduire en photo malheureusement…