La céramique à Saint-Sulpice, mouillée mais incontournable 4 octobre 2020 – Catégorie: News

On marche tête baissée, les lunettes embuées et les pieds mouillés pour atteindre la fameuse place du VIe arrondissement de Paris. La 23e édition de Saint-Sulpice Céramique ne peut pas se manquer. Alors je ne l’ai pas manquée.
Même s’il a fallu attendre sous la pluie, renoncer à faire des photos avec un éclairage, essuyer une artiste trop prétentieuse, la rencontre était à faire. Et a été aussi prometteuse que prévu. Il faut dire que 2020 accueille 110 céramistes à voir, du traditionnel (peu) au contemporain, de l’utilitaire (surtout) au sculptural.

Mouiller les yeux

Finalement, 110 stands, ça se fait assez vite. Les surfaces sont petites et le public pas trop nombreux, on arrive à se frayer un passage pour approcher les pièces et les artistes. Sauf quand les cieux s’énervent et qu’on se retrouve tous, amateurs masqués concentrés en quelques centimètres carrés.

Ce qui est sympa dans cette manifestation, c’est qu’on trouve des artistes de tous bord. Des célébrités comme Marc Uzan, Nani Champy Schott, Brigitte Long ou (toujours aussi sympa) Capri, mais aussi des nouveaux comme Muriel Persil ou Mélanie Minguès qu’on reverra assurément.

Tous les styles et toutes les techniques sont à voir au fil des stands : céramique, terre brute, terre vernissée, émaillée, grès, porcelaine, raku… Le tout rythmé par les animations de l’équipe de ParisPotier qui a choisi de raconter la Céramique au jardin.
Certes, il a manqué le « Café céramique » où l’on pouvait choisir, tester et acheter une tasse en céramique dans un instant de belle convivialité.

Mouiller la tête

Mais cette visite a été pour moi l’occasion d’échanger avec des artistes et d’admirer le travail de ceux que je préfère : les terres comme saupoudrées de sucre d’Olivier Verneau, les sculptures de Brigitte Long, les belles fleurs (sur des bouteilles maintenant) de Léna Von Busse, le brutalisme affirmé de Jean-Claude Legrand, les sculptures de Corinne Guého (qui présentait aussi ses petites porcelaines), les douces céramiques de Véronique Depondt, les constructions déstructurées d’Anne Verdier…

Un moment intense d’échange, d’exploration et d’admiration…