La belle histoire céramique de Léa 3 juin 2022 – Catégorie: Insolite
Ça commence par un mail à 11 heures du soir d’une jeune fille ayant trouvé le nom de l’atelier Claymee en faisant une recherche sur internet. Elle m’explique qu’elle a un projet, un cadeau pour ses parents et que la céramiste qui devait réaliser son idée de création ne donne plus signe de vie.
Il s’agit d’une plaque de signalisation pour l’extérieur d’une maison en Bretagne et elle semble avoir une idée très précise de ce qu’elle veut. Je lui propose de m’en dire plus.
On s’appelle le lendemain. Effectivement, Léa sait ce qu’elle veut. Nous échangeons sur les questions techniques : modèle, taille, matière, couleur… ainsi que le délai imparti. Ouf, c’est tout à fait jouable.
Un projet déjà dessiné
Léa a déjà fait un dessin du panneau qui porte le nom de la maison, ainsi qu’un dessin de chouette effraie. Vous savez à quoi ressemble une chouette effraie ?
Surprise, c’est très pro et très détaillé. Vient alors l’idée suivante : pourquoi ne ferait-elle pas elle-même ce cadeau (pensé avec sa soeur) qu’elle destine à ses parents ? Cela n’en prendrait que plus de valeur.
Pari tenu : Léa vient passer 2 heures à l’atelier pour préparer la terre, une plaque, reproduire son dessin et commencer à ajouter de la matière pour créer la forme de sa chouette effraie.
Elle s’applique et ça se voit : elle prend beaucoup de plaisir à avoir les mains dans la terre. Et c’est facile pour elle : le dessin prend petit à petit forme.
Le délai de 2 heures étant trop juste pour qu’elle détaille autant qu’elle le veut et je lui prépare donc un support en bois, de la terre et de quoi éviter que tout ne sèche trop vite. On convient d’une autre date de RV pour qu’elle m’apporte la pièce, afin que je gère le séchage et la première cuisson du biscuit.
Cuisson et émaillage de la céramique
Je n’ai absolument aucune retouche à faire sur le dessin de la chouette, par contre je reprends un peu les creux de la typo en prévision de la couche d’émail qui risque de faire perdre les détails. J’ajoute aussi un peu de matière sur les angles dans lesquels Léa a créé des feuillages. Enfin je crée les 2 trous suffisamment éloignés du bord. Me voilà rassurée sur les risque de craquellement à la cuisson. On ne sait jamais c’est vrai, mais bon on met le maximum de chances de son côté avant d’enfourner.
Tout se passe bien et le biscuit est parfait. Après un peu de ponçage, je prépare l’émail et passe 2 couches de ce bleu azur qui lui a tant plu en photo… en espérant que le bleu ne soit pas trop éloigné du résultat qu’elle attend.
La livraison de la plaque est un moment chaleureux et heureux, les 2 sœurs semblent ravies. Elles peuvent être fières de leur idée. Et de leur réalisation, faite avec les mains comme avec le cœur :